Tous responsables !
La parabole des talents de ce 33e dimanche est une invitation à la responsabilité, une invitation à entretenir un comportement plus actif et plus productif. Elle est l'illustration de la vertu du travail et de l'initiative qui sont fondements du succès et de la confiance. Elle nous invite à ne pas attendre tout de la providence sans rien faire, mais à aller plus loin, à payer de notre personne ce que nous espérons. Ici s'appliquent bien les mots qui disent : « aide-toi, le Ciel t'aidera ».
Nous ne sommes pas les propriétaires de talents que nous recevons, mais leurs gardiens afin de les faire fructifier. Il s'agit d'une responsabilité qui incite à oser et à risquer ce sans quoi « si le grain tombé en terre ne meurt, il ne donne pas de fruit ». Dans cette parabole il va s'agir « dans l'attente du retour du maître, de faire, d'agir, de faire fructifier les talents reçus ; Halte donc à la passivité, à l'attente naïve, à la bonne conscience un peu facile… »
Que fais-je de mon talent ? Telle est la question que me pose cette parabole. Il y a plusieurs façons d'utiliser son talent, je peux au minimum le confier à une institution qui va le gérer à ma place et lui faire porter du fruit. Je peux être sujet de joie pour mon maître, il faut pour cela chasser la peur et aller jusqu'au bout de mon talent. La peur est le contraire de la foi, voilà pourquoi Jésus ne cesse de dire à ses disciples de ne pas avoir peur. Le disciple du Christ ne doit pas avoir peur de Dieu. Se sachant inconditionnellement aimé de Dieu, le chrétien ne se laisse pas paralyser par la peur, il demeure dans la confiance et utilise son talent pour le faire fructifier. Cette confiance a manqué au troisième serviteur qui, paralysé par la peur, a caché son talent. Malheureusement un talent enfoui est mort, il se perd et finit par disparaître.
De cette parabole on peut dire « que la valeur d'une personne ne dépend pas du nombre de talents qu'elle a reçus, mais de la façon dont elle les a fait fructifier ». Ceci vaut pour nous aujourd'hui : « Nous sommes les serviteurs, et Jésus le maître absent mais qui va revenir. A chacun, il a confié des ‘talents' à faire fructifier, et ‘à chacun selon ses capacités', de sorte que personne n'est dispensé de la mission, et que tous concourent au bien commun. Alors, il compte sur nous, ce maître. Il nous fait confiance, et nous aurons forcément à lui rendre des comptes au soir de notre vie. Le Christ… nous fait confiance, puisqu'il compte sur nous pour moissonner même où il n'a pas semé, pour faire lever le grain même où il ne l'a pas répandu… Savons-nous nous montrer dignes de la confiance du Seigneur ? »
Le disciple du Christ, en responsable averti, est dans une attente active dont les fruits vont à ceux qui l'entourent et qu'il croise. C'est ce que dit Monseigneur Delville dans cet extrait de sa dernière lettre : Tel un brouillard qui se déchire : « En ligne de fond, nous voulons travailler aux initiatives de solidarité et de proximité pour ceux qui en ont le plus besoin. Dans le secteur des soins de santé, les soignants ne veulent pas que les choses se passent comme lors de la première vague, où l'isolement des malades était total ; c'est pourquoi, on a instauré des autorisations de visites pour les personnes en fin de vie, en particulier au bénéfice des aumônières et aumôniers. Cela montre que l'on a tiré la leçon autour de ce moment si important qu'est la fin de vie. De même, les structures hospitalières ne veulent pas devoir choisir qui soigner, car c'est à l'inverse de leur mission et de leur idéal. Il revient à chacun de nous en respectant les consignes, d'aider à ne pas arriver à cette situation qui meurtrirait les plus vulnérables mais aussi ceux qui ont la passion et la dure ascèse de soigner. Dans le secteur social, Evangile & Vie appuie les projets permettant d'héberger davantage de personnes sans domicile fixe durant le plan grand froid. Il soutient avec le Vicariat de la Santé l'initiative d'une plateforme téléphonique permettant une écoute permanente des personnes souffrant de solitude (Tél. : 0486/13.60.61, tous les jours de 10h à 20h). Il lance avec Caritas Secours Liège des projets d'aide sociale de proximité notamment pour soutenir les courses alimentaires. Il appuie les Services sociaux des paroisses et des doyennés en lançant un appel pour engager de nouveaux bénévoles et rester solidaires. Il encourage les aumôniers de prisons et leurs équipes. Le Vicariat de l'accompagnement des acteurs pastoraux est disponible pour aider les prêtres et les autres acteurs pastoraux dans leurs difficultés personnelles. La pandémie peut accentuer les sensibilités et les difficultés de chaque personne engagée sur le terrain pastoral… Le Vicariat Annoncer l'Evangile a déjà annoncé la toute prochaine publication de nouvelles catéchèses à vivre à la maison. Il proposera également sous peu des célébrations domestiques pour le temps de l'Avent et, le cas échéant, la fête de Noël, comme celles envoyées à Pâques… Au Vicariat ‘Chemins de foi et formations chrétiennes', le Centre diocésain de formation (CDF) donne des cours à distance. Le Service diocésain des jeunes (SDJ) va faire des animations quotidiennes sur YouTube pour les jeunes qui auraient dû aller à Taizé en pèlerinage. La librairie Siloé reste ouverte : l'on peut venir sur place… ou faire des commandes car c'est le moment idéal pour se ressourcer et lire les livres de spiritualité ou de théologie… Le Chantier Paroisse garde le suivi de toutes les Unités Pastorales et continue son activité. Il veillera à favoriser l'accueil dans les églises, qui restent ouvertes pour la prière et la méditation personnelle, même s'il ne peut y avoir de célébration.
Dans la vie quotidienne, chaque geste qui établit la relation compte, a du poids et dit le poids de chaque humain pour Dieu. Tout a sa valeur : un coup de fil, une lettre, un mail, une visite devant la maison. La créativité est de mise pour chacun, particulièrement vis-à-vis des personnes isolées, précarisées, malades ou endeuillées ». Tels sont divers chemins pour permettre de fructifier son talent tant au niveau personnel que collectif et ainsi concourir au bien commun.
Ne pas oublier que je donne la communion tous les dimanches dans l'église de Loncin de 10h à 11h. Aussi tous les prêtres peuvent venir jusque chez vous pour une visite si vous en manifestez le désir.
Bonne semaine à tous !
Fulbert Mujike
