Eglise Saint-Georges à Xhendremael
Xhendremael est l'une des plus anciennes paroisses de la région. Elle restera jusqu'au début du XIXème siècle l'église « mère » de plusieurs paroisses (dont Hombroux et Alleur pourtant très vite plus importantes). La première église (dès au moins le VIIIème siècle) fut dédiée à Saint Georges.
Bien qu'église mère, sa population n'étant pas très importante, la paroisse ne fut semble-t-il pratiquement jamais dotée de plus d'un seul prêtre qui devait également desservir une chapelle annexe dans le hameau du Viernay (jusqu'à la fin du XVIIIème siècle environ)
En 1842, l'église moyenâgeuse menaçant ruine fut démolie (sauf la tour) et remplacée par une nouvelle consacrée en 1844. Hélas en 1865 la foudre frappa le clocher et l'incendie détruisit cette fois la tour et la nouvelle église. (Heureusement les registres paroissiaux avec les traces des baptêmes des enfants des paroisses environnantes étant, ainsi que les archives, conservés comme il va de soi dans le presbytère, furent sauvés, ainsi que les calices anciens. Il n'en fût peut être pas de même pour les autres objets liturgiques car ceux que nous possédons portent surtout la marque de la fin du XIXème siècle)
L'église actuelle fut donc construite mais orientée différemment, précédée d'un grand escalier débouchant sur la place et plus grande.
(Jadis la règle liturgique imposait, dans tous les rites, que l'église fût orientée vers l'est. Tous, prêtres et laïcs, se tournaient dans cette direction pour prier. Le soleil levant étant vu comme signe du Christ ressuscité qui relevé de la mort nous donne la vie éternelle. Awans, Hombroux, Villers, Othée nous le rappellent par leur orientation ancienne. Après le concile de Trente, cette règle tomba en désuétude dans notre région.)
L'intérieur présente une réussite assez rare pour l'époque : la nef centrale est haute, élancée, très claire. Le mobilier, adapté à la liturgie du XIXème siècle, est particulièrement réussi lui aussi. Tous les éléments sont dûs à un même ébéniste, M. Merveille, ce qui donne une grande unité à l'ensemble.
Les fonds baptismaux sont le dernier vestige des anciennes églises (on approche toujours avec respect de ceux-ci en pensant à toutes les générations qui y reçurent le baptême). Il y a aussi plusieurs pierres tombales d'anciens curés placées dans le cimetière et dans le mur de l'église.
La chapelle St Roch
La chapelle se trouve au bord de la route de Juprelle.
En 1921, lors d'une épidémie de peste porcine qui ravagea la Hesbaye, il y eut de grand dégâts dans les élevages de porcs de la région. Pour y remédier, on fit appel aux vétérinaires, mais aussi aux saints protecteurs , notamment St Roch.
Xhendremael échappa à la contamination. En remerciement, M. Joseph
Hyacinthe Pâque offrit un lopin de terre pour y construire une chapelle en l'honneur de St Roch. En 1990, son fils en fit don à la fabrique d'église de Xhendremael.
Sur une pierre décorative insérée dans les briques, on peut lire "St Rock/PPN/1921".(Sic)
Tant que la procession du dimanche après le 16 août (fête de St Roch) a subsisté, la chapelle a servi de reposoir.