Marcher avec le Christ

« Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur ! » (Mc 11, 1-10)

L'occasion nous est donnée de gravir le mont des Oliviers pour aller à la rencontre du Christ. Revenant de Béthanie, Jésus s'avance de plein gré vers sa bienheureuse passion, afin de mener à son terme le mystère du salut de l'humanité. En effet, Jésus vient en faisant route vers Jérusalem, « lui qui est venu du ciel pour nous, alors que nous étions gisants au plus bas, afin de nous élever avec lui, comme l'explique l'Ecriture, au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous dominent, quel que soit nom ».

Mais cette venue du Christ se fait sans faste ni ostentation ainsi que l'avait prédit le prophète : « il ne protestera pas, il ne criera pas, on n'entendra pas sa voix. Il sera doux et humble, il fera modestement son entrée ». Au moment où Jésus court vers sa passion, Il nous importe de courir avec lui en imitant ceux qui allèrent au-devant de lui. Il ne s'agit plus d'étendre sur le chemin de Jésus, « comme ils l'ont fait, des rameaux d'olivier, des vêtements ou des palmes. C'est nous-mêmes qu'il faut abaisser devant lui, autant que nous le pouvons, par l'humilité du cœur et la droiture de l'esprit, afin d'accueillir le Verbe qui vient, afin que Dieu trouve place en nous, lui que rien ne peut contenir… Il est venu pour devenir notre compagnon, nous élever et nous ramener vers lui par la parole qui nous unit à Dieu… C'est ainsi que nous préparons le chemin au Christ : nous n'étendrons pas des vêtements ou des rameaux inanimés, de branches d'arbres qui vont bientôt se faner, et qui ne réjouissent le regard que peu de temps. Notre vêtement, c'est sa grâce, ou plutôt c'est lui tout entier que nous avons revêtu : vous tous que le baptême a unis au Christ, vous avez revêtu le Christ. C'est nous-mêmes que nous devons, en guise de vêtements, déployer sous ses pas… Au lieu de branches de palmier, il nous faut donc apporter les trophées de la victoire à celui qui a triomphé de la mort ».

Bien que le récit de la passion, selon saint Marc, que nous entendons cette semaine soit celui de l'abandonné, appliquons-nous à marcher avec Jésus en lui disant notre foi. Dans sa passion, le Christ nous apprend que son amour est fort et libre et nous devons faire en sorte de ne pas rester trop loin de lui sur cette route. Notre salut étant passé par la croix, sommes-nous prêts à mourir comme le grain de blé, en mourant à nous-mêmes, pour porter beaucoup de fruits ? Cela ne sera possible qu'en s'appuyant sur le Christ, lui qui est mort pour nous. Bonne Semaine Sainte, cette marche ultime vers Pâques.

Fulbert Mujike

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